Le Juge des Référés : première audience
Aujourd‘hui a eu lieu une audition au Tribunal Administratif relatif au Juge des Référés. Il s’agit du paiement de l’amende réclamée par l’Office d’Immigration (OFII). Nous avons appris qu’en règle générale, lorsqu’on reçoit une amende, il faut d’abord la payer, puis aller au procès pour se faire rembourser si on est innocent. Vu le montant de l’amende (87 750€ plus 1 500€ réclamés par l’OFII pour les frais de procédure), nous ne pouvons pas la payer sans que l’Association ne vende l’un de ces immeubles, ou peut-être les deux. C’est pourquoi nous avons saisi le Juge des Référés pour suspendre le paiement de cette amende jusqu’après le procès au Tribunal Administratif.
Notre avocat nous a dit, « Vous verrez, ce sera expédié très rapidement. Je donne quelques commentaires sur l’urgence de la décision, vu votre situation financière qui ne vous permet pas de régler l’amende. Le juge le met en délibéré. Vous n’aurez pas à parler. »
L’audience était fixée à 11h00. Vers 11h30 le juge arrive, le greffier lit l’intitulé de la procédure et quelques détails, ensuite notre avocat a donné son commentaire, mettant en avant que notre situation financière ne nous permettait pas de payer l’amende et qu’il manquait des éléments pour nous condamner à une telle amende.
Ensuite, le Juge m’a posé plusieurs questions, ce qui apparemment est très inhabituel. Notre avocat, après l’audience, nous a dit qu’il n’avait jamais vu cela. Le juge nous a fait comprendre que l’affaire est délicate, puisque nous remettons en question le procès-verbal d’un inspecteur de travail et que nous nous dressons contre l’Office d’Immigration. Il nous a demandé comment les jeunes étrangers étaient contactés pour venir chez nous. Je lui ai répondu qu’ils prennent contact avec nous et demandent à venir. Ensuite, que leur disons-nous lorsqu’ils veulent venir ? Est-ce que nous leur proposons un travail ? J’ai répondu que nous attendons leur arrivée pour leur demander ce qu’ils veulent faire, et que nous essayons de combler leurs attentes, que ce soit pour accompagner les animateurs ou pour une tâche de service. Ils ne sont en aucun cas obligés de faire ce que nous leur proposons. J’ai pu expliquer qu’il y avait eu sans doute un malentendu : une jeune fille voulait venir pour une année, ce qui nous aurait obligé à la salarier. Nous ne le pouvions pas, donc elle n’est pas venue pour cette période. En revanche, elle est venue l’été suivant comme bénévole.
Nous avons parlé de la visite du deuxième inspecteur de travail en août dernier et de ses propos encourageants qui nous font croire qu’il n’a constaté aucune infraction, alors qu’il a interviewé 21 encadrants bénévoles. J’ai aussi pu dire au Juge, « Ce qui nous touche le plus, c’est d’être accusé d’avoir désobéi à la loi, car la Bible nous enseigne à obéir aux autorités, à leur être soumis, à prier pour elles. » Le Juge semblait être touché par ces propos. Il a décidé de suspendre l’audience, prendre contact avec le deuxième inspecteur de travail pour avoir son témoignage et ainsi, se faire une opinion personnelle sur le dossier.
Selon notre avocat, c’est plutôt bon signe, car le Juge semblait être parti pour nous faire payer l’amende immédiatement. Mais il a changé de tactique, en nous interrogeant sur le fond de l’affaire.
Le verset qui m’est venu à l’esprit ces derniers jours, en pensant à cette audition est celui-ci : « Le cœur du roi est comme un courant d’eau dans la main de l’Eternel. Il l’incline partout où Il veut. » J’ai cité ce verset à notre avocat après l’audience.
Prions donc particulièrement pour le second inspecteur de travail. S’il témoigne en notre faveur, comme il l’a fait en notre présence, il pourrait mettre à dos sa hiérarchie et son collègue. L’Office d’Immigration est aussi un adversaire redoutable et il y a quand même 90 000€ en jeu ! Notre espoir est en l’Eternel. Après tout, le camp est son œuvre, pas la nôtre. Nous prions qu’Il agisse pour la gloire de Son Nom et pour Son règne. Nous accepterons toute décision de justice comme venant de Sa main. Merci encore de votre intercession.
UNE SEMAINE INTENSIVE
Depuis les travaux du 26 au 30 octobre, nous avons continué les travaux avec Nikolaï. Les deux dalles en béton ont été coulées dans les chambres accessibles aux handicapés. C’est très beau. Pratiquement tout le placo est posé au rez de chaussée, et ce sera bientôt le moment de peindre plafonds et murs. Aussi, tout le matériel est sur place pour faire les sas d’entrée des 6 chambres qui donnent dans la cage d’escalier. Nous sommes reconnaissants pour ces pas en avant.
Que le Seigneur vous bénisse pour votre intérêt, vos prières et votre soutien !
Dans la communion de Christ, Tim & Elisabeth Knickerbocker Psaume 48:15